Ce film est une forme sans fin et sans début, un objet brut destiné à être oublié qui n'a pas trouvé de place dans le spectacle et qui pourtant, d'une manière souterraine, participe à la production de ces danses qui émergent dans les studios pour finir sur scène.
Cette parenthèse "écorégraphique" où je recycle les rebuts du spectacle est un concept que je voudrais approfondir à l'avenir.
Elle fait déjà partie du processus de "on air".
Passe-t-on à côté de choses importantes, drôles, sans que jamais personne ne soit là pour s'en apercevoir comme le dit Jacques Tatie ?
Quelle est cette force du moment qui pousse telle matière dansée, telle posture mentale, à être écartées du résultat sur scène ?
Le choix économique, esthétique, etc.?
La nécessité de choisir globalement n'écarte-t-elle pas la beauté d'un détail?
Tant de questions se posent sur cette matière invisible mise au rebut et qui fait écho avec notre façon de voir et de fabriquer notre monde.